Un Britannique lié à tort à un gang vénézuélien à cause de son tatouage par le gouvernement américain

Au début il en riait, désormais il a peur de passer “six mois à Guantánamo”. Un document du gouvernement américain lie à tort un Britannique à un gang vénézuélien en raison de son tatouage, raconte la BBC.
Le média publie un document du département américain de la sécurité intérieure présentant neuf tatouages permettant de détecter et d’identifier des membres du Tren de Aragua, une organisation criminelle fondée au Vénézuela.
Selon ce document, qui s’appuie sur des sources ouvertes (open source), des tatouages représentant une couronne, une étoile, un train, la sihouette de Michael Jordan, une arme type AK-47 ou encore une horloge peuvent permettre d’identifier des membres de ce gang.
Un voyage “tout compris à Guantánamo”
En remontant la trace de cette dernière image d’un bras tatoué avec une horloge, le média a découvert qu’il s’agissait de celui de Pete Belton, un Britannique de 44 ans, qui affirme n’avoir aucun lien avec ce groupe vénézuélien. Son tatouage représente la date et l’heure auxquelles sa fille est née.
S’il a trouvé cette nouvelle “un peu étrange, un peu drôle au début”, il craint désormais d’être confondu avec l’un des membres du Tren de Aragua par les autorités américaines lors du voyage qu’il a prévu en août prochain avec sa famille à Miami et que ses vacances prennent la forme d’un voyage “tout compris de six mois à Guantánamo”.
“Dans ma tête, je me dis que si je travaillais dans la police des frontières et que je me voyais passer, je penserais: ‘on en a un, c’est celui qui est sur le document'”, témoigne-t-il auprès du média britannique.
Des centaines de membres présumés expulsés
Pete Belton a des raisons d’avoir peur, car selon la BBC, l’administration de Donald Trump a déjà expulsé des centaines de membres présumés du groupe Tren de Aragua vers une prison de haute sécurité au Salvador. Les avocats de certains d’entre eux assurent qu’ils ont été identifiés à tort par leurs tatouages.
Le gouvernement américain affirme de son côté n’avoir expulsé personne en raison uniquement de ses tatouages. Cependant, selon des documents judiciaires cités par la BBC, ceux-ci sont d’importants indices utilisés par les agents de l’immigration pour identifier les membres du gang.
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