Le ras-le-bol des policiers de la BRI

« Pour un dossier d’envergure, pendant six mois on a été sollicités le week-end, on posait des balises sur les véhicules la nuit. Quand on a eu des signes d’un passage à l’acte à venir, on a été rappelé un dimanche midi. On est partis illico en Belgique, on est restés en mission jusqu’à l’interpellation le jeudi. En tout et pour tout, on a dormi 3 heures sur cette séquence. C’est notre travail, on le fait et on le fera toujours, mais on demande de la reconnaissance. » Ces mots sont ceux d’un policier de la BRI nationale, la brigade de recherche et d’intervention basée à Nanterre et mobilisée sur toutes les affaires du haut du spectre de la criminalité organisée, sur des go-fast, des enlèvements-séquestrations, des associations de malfaiteurs. Filatures, traques, interpellations, comme leurs homologues en région, ces policiers sont mobilisés et mobilisables, 24 h/24 et 7 jours sur 7, sur des missions dangereuses nécessitant une grande technicité.
Pour cet engagement hors norme, les 400 effectifs des BRI réclament depuis dix ans une prime, indemnité de mission exclusive, de 500 euros par mois : « On a une spécialité reconnue par nos pairs », poursuit notre interlocuteur, « des sélections difficiles, un métier compliqué, très technique, on est de nuit trois fois par semaine, on peut nous rappeler à tout moment et on laisse de côté pas mal de choses, on sacrifie la vie de famille », poursuit ce père d’une petite fille, dans la BRI depuis dix ans. « Ça fait deux […] Lire la suite
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