un médecin accusé du meurtre d’au moins 15 patients

Une sordide affaire. En Allemagne, un médecin qui exerçait au sein d’une équipe de soins palliatifs est accusé par le parquet de Berlin d’avoir tué 15 de ses patients. Le procureur affirme dans un communiqué ce mercredi 16 avril avoir porté plainte pour 15 cas de meurtres “avec intention malveillante et autres motifs vils”.

Pour commettre ces crimes, le professionel de santé aurait administré à ses victimes un cocktail de médicaments, “un inducteur anesthésique puis un relaxant musculaire” “sans indication médicale et à leur insu ou sans leur consentement”, précise le parquet dans un communiqué.

Ces médicaments auraient “entraîné une paralysie des muscles respiratoires et donc un arrêt respiratoire et la mort en quelques minutes”.

Les meurtres se sont déroulés entre septembre 2021 et juillet 2024 dans plusieurs états allemands. 12 femmes ont été tuées et trois hommes. La plus jeune personne avait 25 ans et la plus vieille 94 ans. Il est accusé d’avoir tué deux personnes, le même jour le 8 juillet 2024: un homme de 75 ans dans son appartement dans un quartier du centre de Berlin et “quelques heures plus tard”, une femme de 76 ans dans un quartier voisin.

Le domicile de certaines victimes incendiées

Selon l’acte d’accusation, le médecin âgé de 40 ans aurait de plus mis le feu à l’appartement de quatre de ses victimes après les avoir tuées. Il “est accusé d’avoir incendié leurs domiciles afin de dissimuler ces meurtres”, assure le procureur.

Ce sont ces incendies qui ont mis les forces de l’ordre sur la piste. Le médecin a été arrêté en août 2024 pour quatre meurtres sur des patients. Mais l’enquête a révélé l’ampleur de l’affaire, et d’autres crimes pourraient encore être découverts. 75 cas sont encore en train d’être examinés et cinq autres exhumations sont prévues.

En détention depuis août 2024, il ne s’est pas encore exprimé sur les faits qui lui sont reprochés, selon le parquet de Berlin.

“Le ministère public ne cherche pas seulement à obtenir une condamnation et une détermination de la gravité particulière de la faute, mais également à prononcer une interdiction professionnelle à vie et une détention préventive ultérieure”, est-il précisé.

Article original publié sur BFMTV.com