Donald Trump aurait sûrement expulsé les Canadiens français, ces migrants d’hier aux souffrances familières
ÉTATS-UNIS – « C’est une invasion. Ils parlent une langue qu’on ne comprend même pas. Ils volent nos emplois. » Ça, c’est la petite musique jouée par Donald Trump et qu’entendent les immigrants aujourd’hui aux États-Unis. Washington avait même promis en janvier que « l’opération de déportation de masse la plus importante de l’Histoire » était en cours pour les « migrants criminels illégaux ».
Le climat est donc délétère, surtout pour ceux qui arrivent du sud de la frontière. Mais saviez-vous qu’autrefois, le « Grand remplacement » venait du nord et parlait… la langue de Molière ? Dans la vidéo à voir en tête d’article, Le HuffPost vous raconte l’histoire des Canadiens français, ces migrants d’hier dont l’histoire nous semble familière, entre préjugés racistes et craintes d’un complot pour remplacer la population américaine.
Entre 1840 et 1930, environ un million de personnes ont quitté le Canada rural et francophone, en grande majorité ce qui correspond aujourd’hui au Québec et l’Acadie (est du Canada), pour s’exiler dans le nord-est des États-Unis. Des États de la Nouvelle-Angleterre (Maine, Vermont, New Hampshire, Massachusetts), autrefois le cœur de l’industrie textile américaine, étaient perçus comme un eldorado pour trouver du travail et un avenir meilleur.
Récemment, un Américain et chercheur indépendant descendant de cette vague d’immigration, David Vermette, a retracé l’histoire méconnue de cette vague d’immigration dans un livre, Une race d’étrangers (Éditions Septentrion). Ses recherches dans la presse, dans des archives officielles et parmi les témoignages de l’époque permettent de mieux comprendre l’accueil reçu par ces francophones, dont les descendants sont chiffrés aujourd’hui à environ 10 millions d’Américains.
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