« À vous toutes et tous, complices d’antisémitisme »

Le 8 mars dernier, vous ne nous avez pas vues, vous ne nous avez pas entendues. Nous, c’est la bande de 1 200 juives – selon la police – qui est restée parquée pendant plus de trois heures rue Meslay, à 10 mètres de vous toutes qui commenciez à danser place de la République.
Vous n’avez même pas pu nous apercevoir parce qu’une dizaine de fourgons et des rangées de CRS nous séparaient du reste de la foule. Pour autant, vous saviez que nous étions là. Soit parce que l’on se connaît de courte ou de longue date, soit parce que vous aviez pris connaissance, voire relayer les appels à nous évincer publiés sur les réseaux, soit parce que l’on vous avait distribué des petits papiers indiquant que tant que les « fascistes » étaient là, la marche ne démarrerait pas. Parfois les trois.
Double peine et double haine
En cette Journée internationale des droits des femmes, des femmes (et des hommes violents) ont voulu interdire à d’autres femmes de prendre part au combat, aussi bien à Paris qu’à Marseille et Bordeaux. Nous étions présentes pour dénoncer la double peine et la double haine dont les femmes juives sont victimes alors que nous faisons face à une explosion sans précédent des actes antisémites.
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