la révolte étudiante embrase le pays

Les images sont surréalistes : nous sommes le mardi 4 mars, en pleine session du Parlement serbe, quand des députés de l’opposition allument des fusées éclairantes et lancent des fumigènes de couleur rose et noire. Trois élues ont ainsi été blessées dans ces protestations, dont une grièvement. Cet épisode saisissant n’est que la nouvelle itération d’une révolte qui secoue la Serbie depuis maintenant cinq mois.
Tout commence le 1er novembre 2024, quand le toit extérieur d’une gare de Novi Sad, dans le sud de la Serbie, s’effondre. Quinze personnes sont tuées, quelques mois après d’importants travaux de rénovation du bâtiment. Au départ, de nombreuses personnes se réunissaient en silence, pendant quinze minutes, sur les lieux du drame.
Mais, très vite, les rassemblements sont devenus de plus en plus bruyants. La tragédie a réveillé une colère enfouie, et l’accident a rapidement été lié à la corruption du système et à la négligence dans le contrôle des infrastructures publiques. En effet, souligne Le Monde, la rénovation de la gare avait été attribuée à quatre entreprises, et ce, sans appel d’offres, avec des sous-traitants sans aucune expérience.
Les étudiants en première ligne
Depuis désormais de nombreuses semaines, des dizaines de milliers de personnes participent à des manifestations, dont les appels sont en majorité lancés et relayés par des étudiants. Ils réclament notamment la publication des documents sur l’accident de la gare de Novi Sad, l’abandon des […] Lire la suite
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