Les scientifiques français confrontés à l’obscurantisme de Trump

C‘est devenu un réflexe. Chaque jour, elle clique avec anxiété sur le site de la NOAA, la National Oceanic and Atmospheric Administration (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique). Et chaque jour, elle pousse un petit ouf de soulagement, comme ce vendredi 7 mars, alors qu’un mouvement international baptisé Stand Up for Science, créé pour protester contre la politique de Donald Trump à l’égard de la recherche, était organisé un peu partout dans le monde.

« Les données continuent d’être publiées », souffle Mary Elliot. Mais cette professeure de l’université de Nantes (Loire-Atlantique), spécialiste de paléoclimatologie, ne crie pas victoire pour autant. Elle est même paniquée. Car demain, la semaine prochaine ou dans un mois, la donne aura peut-être changé.

« La NOAA est l’une des organisations que l’administration américaine attaque le plus car elle mesure tous les jours la quantité de CO₂ dans l’atmosphère, donc elle montre très clairement et de façon extrêmement précise l’impact que l’homme a sur le climat », s’alarme la scientifique.

« Des consignes sont passées »

Climat : voilà en effet un mot que Donald Trump a rayé de son lexique, surtout lorsqu’il est accolé aux termes « réchauffement », « dérèglement » ou « bouleversement ». Depuis l’investiture du nouveau locataire de la Maison-Blanche, cette thématique est en passe de ne même plus exister du tout à Washington.

« On est en train d’oblitérer certains mots clés dans tous les thèmes de r […] Lire la suite