Trump menace d’imposer des droits de douane de 200 % sur les vins et alcools européens

“Les producteurs de vin français entretiennent traditionnellement une relation privilégiée avec les États-Unis, leur principal marché d’exportation”, rappelle le New York Times. “Mais la menace du président Trump d’imposer des droits de douane de 200 % sur les vins, champagnes et spiritueux européens a fait trembler les grands châteaux et les petits vignobles du pays”, poursuit le quotidien américain.
C’est, comme d’habitude, sur sa plateforme Truth Social que Trump a déclaré jeudi 13 mars que son administration imposerait de tels droits de douane à l’Union européenne (UE), à moins qu’elle n’annule ses propres tarifs douaniers de 50 %, annoncés la veille, sur certains produits agricoles américains (notamment sur le whiskey et le bourbon).
L’UE avait elle-même pris ces mesures en représailles aux 25 % de tarifs imposés par Trump sur les métaux européens, entrés en vigueur mercredi, rappelle The Guardian, qui note la “fureur” du président américain alors qu’il a lui-même “déclenché cette guerre commerciale”.
“Nous ne céderons pas aux menaces”
La nouvelle a en tout cas eu l’effet d’une bombe dans les rangs des producteurs français. “Nous sommes sous le choc”, a réagi auprès du New York Times Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, tirant la sonnette d’alarme : “une taxation à 200 % entraînerait l’arrêt immédiat des exportations vers les États-Unis. ”
La France est le premier exportateur de vin vers les États-Unis, avec des exportations d’une valeur de 2,5 milliards de dollars l’an dernier, selon les données du ministère américain du Commerce, citées par CNN. L’Italie arrive en deuxième position, avec des exportations d’une valeur de 2,3 milliards de dollars vers les États-Unis l’an dernier. “Pour les deux pays, le vin est l’un des principaux produits exportés vers les États-Unis”, observe la chaîne info.
Le ministre français du Commerce, Laurent Saint-Martin, a déclaré dans la foulée qu’il ne “céder [ait] pas aux menaces et protéger [ait] toujours nos industries”. Quant au Premier ministre François Bayrou, il a estimé, dans un discours prononcé jeudi lors d’un forum commercial, qu’“il est important pour nous, Européens, de montrer qui nous sommes et que nous ne céderons pas à ce genre de menaces”.
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