À Nice, fief de la droite en péril, les militants tentent de panser leurs blessures

Il a fini par trouver un local dans le Vieux Nice. « On n’a pas encore signé le bail, mais on va avoir une permanence pour repartir de l’avant, c’est important », souffle Pierre-Paul Léonelli. Militant RPR depuis ses 18 ans en 1975, le Niçois est face à son Everest : reconstruire dans les Alpes-Maritimes une fédération, celle du parti Les Républicains, dynamités en septembre dernier par le départ brutal d’Éric Ciotti. Un séisme pour l’autre bastion, avec Paris, de la droite républicaine dans l’Hexagone, revendiquant pas loin de dix mille adhérents. « Beaucoup n’ont pas réglé leur cotisation, nuance-t-il. Il y a du travail pour remettre tout cela en ordre, voir qui est parti à l’UDR avec Ciotti, qui revient au contraire à la maison parce qu’il s’est enfui. »
À LIRE AUSSI Entre Retailleau et Wauquiez, la lutte à mort pour LR Autour de lui, à l’heure où les LR s’apprêtent à vivre une nouvelle bataille interne au printemps, on n’a pas encore digéré la tragi-comédie de l’été. Sur cette Côte d’Azur habituée à servir de laboratoire des droites, la « trahison » d’Éric Ciotti, fondant l’UDR pour mieux tomber dans les bras du Rassemblement national, est vivace. « Il n’a prévenu personne, cela a été un choc, se souvient la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone. On a vécu une trahison, c’était inadmissible. Il savait dans quel état il récupérait notre famille et devait la reconstruire. Il a commis l’irréparable et nous a vraiment fait vaciller. » « On a vraiment été impa […] Lire la suite
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