9 March 2025 17:43

après avoir comparé Trump à Néron, le sénateur Claude Malhuret persiste

Un discours au vitriol, d’un peu plus de huit minutes, totalement assumé. Mercredi 5 mars devant le Sénat, Claude Malhuret, élu indépendant de l’Allier, a réagi à la situation internationale quelques jours après la décision de Donald Trump de stopper son aide militaire en direction de l’Ukraine.

“Washington est devenue la cour de Néron”, a attaqué le sénateur, qui n’a pas non plus hésité à s’en prendre à l’entourage direct du président des États-Unis dont le milliardaire Elon Musk.

Il a ainsi décrit un président “incendiaire, des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine chargé de l’épuration de la fonction publique”.

Il a également largement critiqué le rapprochement de l’administration Trump avec la Russie de Vladimir Poutine. “Nous étions en guerre contre un dictateur, nous nous battons désormais contre un dictateur soutenu par un traître”, assène-t-il encore.

En l’espace de quelques jours, cette intervention est devenue virale aux États-Unis, où les opposants à Donald Trump se sont délectés à plusieurs millions de reprises des attaques ad hominem fleuries de l’élu français. Comme le rapporte Le Figaro, le discours a même été traduit par le média The Atlantic.

“L’avantage d’être dans une démocratie”

Ce dimanche 9 mars, invité sur franceinfo, ce même Claude Malhuret a persisté et signé, assurant que “s’il y a eu tant de réactions, c’est d’une part parce que c’est ce que pensent beaucoup de gens, sans doute une majorité d’Américains aujourd’hui”.

“Moi, je n’ai ni rien à craindre de Trump. C’est l’avantage d’être dans une démocratie”, renchérit-il, soulignant que “la question commence à se poser” en ce qui concerne les libertés outre-Atlantique.

Interrogé par le média national quant aux rapports entre Europe et États-Unis, le sénateur attaque de nouveau le président américain. “Trump est tellement imprévisible qu’il peut faire un virage à 180 degrés. Mon avis c’est qu’on n’a pas encore tout vu”, avertit-il.

Comme l’explique encore Le Figaro, l’élu est un habitué des saillies colorées. Ces dernières années, il a ainsi qualifié la politique de François Hollande de la manière suivante: “Elle ressembl(ait) à une enseigne que j’ai vue sur la route: “Restaurant ouvrier, cuisine bourgeoise!”

Quant à Jean-Luc Mélenchon, il l’a qualifié de “guide suprême de la France soumise à Poutine, vêtu d’un manteau de cuir qui aurait fait fureur dans les années 1930.”

Article original publié sur BFMTV.com

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