9 March 2025 18:41

Au PS, l’opposition à Olivier Faure veut une nouvelle union de la gauche (avec Raphaël Glucksmann)

POLITIQUE – Le Congrès du Parti socialiste est prévu pour la mi-juin. Ce qui, en temps politique, signifie demain. Logiquement, les têtes pensantes s’organisent déjà pour tenter de peser sur cet événement qui dira beaucoup des capacités du parti à la rose à fédérer (ou non) dans l’optique de l’élection présidentielle 2027.

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Ce qui passe, notamment, par des offensives médiatiques. Illustration ce dimanche 9 mars avec une tribune publiée dans L’Opinion, dans laquelle l’opposition à l’actuel premier secrétaire du PS, Olivier Faure, rassemblée derrière Nicolas Mayer-Rossignol, appelle à un « nouveau rassemblement de la gauche ». Un texte signé, entre autres, par la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner, la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore l’édile de Montpellier Michaël Delafosse.

Avec Raphaël Glucksmann (et sans LFI)

Refusant « une union sans cohérence de fond, réduite à des accords électoraux circonstanciels », comme ce fut le cas selon pour la NUPES ou le Nouveau Front populaire, les signataires exigent un « cap clair » dans la lignée de la stratégie choisie lors des élections européennes. « Nous appelons au dépassement et à la fondation rapide d’une nouvelle plateforme commune, co-élaborée avec Place Publique de Raphaël Glucksmann », somment les opposants internes au patron du PS, qui affirment vouloir impliquer les autres chapelles, des communistes aux écologistes et la gauche radicale.

Mais pas n’importe laquelle. Car pour le maire du Rouen et ses soutiens, Olivier Faure a commis l’erreur de toper avec la France insoumise. Ce qui a conduit, selon eux, à l’effacement du PS et à l’affaiblissement de la gauche en général. « Aujourd’hui, elle est à moins de 30 % et elle est empoisonnée par le populisme et le communautarisme », écrivent-ils, sans jamais citer explicitement le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon, bien qu’il soit très facile de deviner à qui ils font référence.

« Depuis le 7 octobre notamment, une partie s’est éloignée de nos valeurs et agit comme une force répulsive de fracturation. Elle agit expressément pour faire battre la gauche aux élections municipales, y compris au risque de permettre à la droite ou à l’extrême droite de gagner, dans les villes où tant de nos amis sont engagés et se battent courageusement », dénoncent les signataires, qui fustigent une « brutalisation du débat public » à laquelle participent selon eux les insoumis.

À noter que l’actuel premier secrétaire du Parti socialiste semble promouvoir une offre (très) proche. Ce dimanche sur BFMTV, le député de Seine-et-Marne appelle également à un rassemblement large (et hors LFI) dans la perspective de 2027. « Il faudrait être fou, aujourd’hui, pour penser que de François Ruffin à Raphaël Glucksmann, il y a des gens qui sont en trop. Moi je considère au contraire qu’il faut fédérer l’ensemble et, à un moment, produire une offre programmatique et une incarnation pour la porter », a-t-il fait valoir, se disant favorable à une « primaire » à gauche. La bataille des roses, à laquelle pourrait se mêler François Hollande, ne fait que commencer.

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