De Zerbi, le coup de folie dénoncé

Roberto De Zerbi s’est montré on ne peut plus clair samedi soir après la victoire de l’OM sur Montpellier au Vélodrome (5-1). C’est un collectif « à 100% sur le foot et le terrain » que le coach italien veut avoir à sa disposition d’ici la fin de saison, pour les quatre journées ultimes à venir contre Brest, à Lille, au Havre et face à Rennes.

Pour ce faire, le stratège olympien entend avoir la mainmise sur son équipe pour le mois à venir. Son idée de mise au vert « sur plusieurs semaines » a été validée par la direction phocéenne incarnée par Pablo Longoria et Medhi Benatia. Et c’est en Italie, en vase clos, que les Marseillais devraient passer ces prochains jours – en mode commando pour aller chercher la qualification en Ligue des champions.

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« Ce n’est pas une punition, a claironné Roberto De Zerbi samedi soir face à la presse. C’est seulement pour essayer de se retrouver. Avec Pablo et Medhi, on a décidé que passer quelques semaines ensemble nous permettrait de se préparer au mieux pour la suite. Les joueurs ont accepté. Ça ne va pas changer leur vie, mais ça peut changer leur carrière ! »

De Zerbi, le choix « complètement invraisemblable »

Le discours mobilisateur du technicien transalpin s’entend, mais pour l’ancien sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André, Roberto De Zerbi risque de se mettre son groupe à dos en bousculant de la sorte leur quotidien. « Que tu partes sept à huit jours pour un objectif, oui, mais partir un mois, un mois et demi, t’entraîner en-dehors de l’OM, que les joueurs soient loin de leur famille, sincèrement… Une semaine d’accord, mais un mois… »

« C’est complètement invraisemblable, martèle sur les ondes de RMC le rugbyman. Quand tu joues à domicile, la meilleure solution, c’est que les joueurs dorment chez eux, ils dorment mieux dans leur lit qu’à l’hôtel, et ils sont tout le temps en voyage… Faire des stages de cinq à six jours avant les phases finales, avant le dernier sprint, ça c’est cohérent. Là, c’est un mois ! »