12 March 2025 01:32

« Elle prend cher en cours de français, on sait qu’elle pleure. »

Trois cents personnes entendues d’après Delphine Meillet, l’avocate des parties civiles, 12 heures d’audition pour la première journée, toute la presse dans la salle… Les chiffres sont aussi exceptionnels que ce procès : celui de Pascale B. une professeure de français, jugée pour le harcèlement d’Evaëlle, 11 ans, ce lundi 10 mars au tribunal correctionnel de Pontoise. Ces faits auraient conduit d’autres collégiens à se sentir autorisés à harceler à leur tour leur camarade, jusqu’à son changement de collège en mars 2019. Trois mois plus tard, le 21 juin 2019, un incident ayant eu lieu dans ce nouvel établissement la conduisait à se donner la mort, dans sa chambre.

S’il n’est pas question de faire le lien entre les faits de harcèlement et le suicide de la jeune fille – la présidente de la cour l’a maintes fois répété – dans ce procès, celui-ci vise à déterminer la culpabilité de la professeure face aux accusations de harcèlement. Elle est également mise en cause pour harcèlement sur deux autres élèves et encourt jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Deux mineurs, également mis en cause pour des faits de harcèlement contre l’adolescente, devraient par ailleurs comparaître devant la juridiction pour mineurs prochainement.

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