14 March 2025 11:56

Emilien Jacquelin, le gros coup de gueule

Après une journée difficile pour
les biathlètes à Pokljuka, Emilien Jacquelin a pris la parole pour
dénoncer un problème important au sujet de l’avenir du
biathlon.

Dure journée au boulot pour les biathlètes.
Malgré sa victoire, Julia Simon a trouvé la course

« extrêmement difficile » lors de l’individuel
disputée jeudi à Pokljuka
, sous un mélange de pluie et de
neige. Au-delà de la qualité de la piste, qui a compliqué la vie
aux concurrents, Emilien Jacquelin a de son côté évoqué la
dangerosité des descentes. Mais le Grenoblois avait un autre
message à faire passer. Et il est important.

Après la course, le double champion du monde de la poursuite a
évoqué l’avenir du biathlon. Dans une semaine où les températures
très douces ont failli provoquer l’annulation de certaines courses,
Emilien Jacquelin pense qu’on peut en tirer quelques leçons
concernant le calendrier des saisons à venir.

Emilien Jacquelin, son message pour l’avenir

« Je pense que, depuis quelques semaines, l’IBU prend
une mauvaise direction. On parle beaucoup du réchauffement
climatique, et il faudrait peut-être mieux réfléchir,
a lancé
le Français au micro de la chaîne L’Equipe,
relaye Ski-Nordique.net.
En réalité, lors de week-ends
comme celui-ci, il faudrait se poser la question : que devons-nous
faire ? Quelle image voulons-nous donner à notre sport ? Et aussi,
quelles conditions offrons-nous pour exercer notre métier
? »

La question de l’enneigement des sites de biathlon est un sujet
qui n’est pas tout à fait nouveau, et qui pose question. Certains
pensent que la fédération internationale (l’IBU) devrait mieux
aménager le calendrier en choisissant mieux ses sites, et surtout
les dates de certaines compétitions.

« Le biathlon, en tant que sport d’hiver, devra faire
un premier pas dans une direction opposée à la logique économique
actuelle, comme celle que suit l’IBU aujourd’hui »,

estime Emilien Jacquelin qui s’inquiète de voir l’arrivée d’une
possible onzième étape au calendrier. Il y en a 10 actuellement, et
le Français pense que son nombre devrait légèrement baisser,
« 
par exemple passer à huit ou neuf par
saison ». « Malheureusement, ce n’est pas la volonté de
l’IBU pour l’instant »,
regrette-t-il.

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