Le maire d’Istanbul, rival d’Erdogan pour 2028, a été arrêté

Un nouveau « putsch » en Turquie ? Cette fois, c’est le président, Recep Tayyip Erdogan, qui en est l’instigateur et son principal rival pour la prochaine élection présidentielle, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, la cible. À l’aube, la police turque a lancé une série de perquisitions et d’arrestations parmi les proches du maire, élu du CHP (Parti républicain du peuple), qui s’apprêtait à être désigné comme candidat de l’opposition en vue des élections de 2028.

« Des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m’en remets à ma nation », a fait savoir Ekrem Imamoglu dans une vidéo publiée ce matin sur les réseaux sociaux, où on le voit nouer sa cravate avant de se rendre aux forces de sécurité. Les descentes de police ont réveillé toute la ville.

Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, s’habille, à l’aube, alors que la police investit son domicile, le 19 mars 2025. © ISTANBUL METROPOLITAN MUNICIPALITY / Handout / via REUTERSDes mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de 106 personnes proches du maire d’Istanbul, dont deux maires d’arrondissement, Resul Emrah Sahan (maire de Sisli) et Mehmet Murat Calik (maire de Beylikduzu), emmenés eux aussi en garde à vue. « Nous sommes confrontés à une tentative de coup d’État contre notre prochain président de la République », a réagi Ozgur Ozel, le président du CHP.

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