14 March 2025 16:23

Le Mexique sous le choc après la découverte du “ranch de l’horreur” tenu par un cartel

Trois crématoriums jonchés d’ossements humains calcinés et de vêtements : c’est ce qu’a découvert le 6 mars le collectif Guerreros Buscadores dans le ranch Izaguirre, à Teuchitlán, à une cinquantaine de kilomètres de Guadalajara. Selon les médias mexicains, le site appartenait au puissant Cartel Jalisco Nueva Generación (CJNG).

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D’après les premiers éléments de l’enquête, ce terrain de 10 000 mètres carrés aurait servi de camp d’entraînement pour des jeunes recrutés de force. Et d’extermination quand les narcotrafiquants souhaitaient s’en débarrasser. Bien que le lieu n’ait été localisé et découvert que récemment, la Garde nationale en aurait eu connaissance dès septembre 2024. Le quotidien El Universal consacre sa une vendredi 14 mars à cette affaire qui secoue le Mexique : “Enrôlés de force chez les narcos : de la gare routière au ranch de la terreur”.

Faux emplois et entreprises fictives

Selon des témoignages recueillis par le collectif Madres Buscadoras de Jalisco et relayés par le quotidien, le cartel attirait ses victimes en leur proposant de faux emplois via des entreprises fictives. Convaincus de se rendre dans des “bureaux”, les jeunes étaient conduits dans des maisons avant d’être transférés vers des gares routières, puis envoyés au ranch.

Affirmant que les autorités de Jalisco savaient depuis sept ans “que de nombreuses personnes avaient été vues pour la dernière fois à la gare routière”, un des rescapés raconte :

“Ils m’ont emmené dans une petite ville, puis, à un moment donné, ils m’ont fait descendre du camion et m’ont ordonné de monter dans un autre qui suivait derrière. À ce moment-là, j’ai compris que cette prétendue offre d’emploi n’était qu’un piège et que quelque chose n’allait pas.”

El Universal précise que cette déclaration fait partie d’une enquête menée en 2017 par le parquet de Jalisco.

Selon El Universal, les groupes criminels ont recours depuis plusieurs années à ces “faux recrutements”. Les autorités, elles, peinent à “développer des mécanismes” pour contrer ces stratagèmes. D’ailleurs, poursuit le titre, la publication d’annonces frauduleuses n’est même pas punie par la loi mexicaine. “Même s’il y a des plaintes, elles ne font jamais l’objet d’enquête”, ajoute le journal.

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