Les multinationales américaines effacent discrètement leurs engagements climatiques

Le climat se fait discret. De plus en plus de multinationales choisissent de réécrire leurs références au changement climatique sur leurs sites Web. Si ce phénomène n’est pas nouveau, il prend une ampleur inquiétante, notamment aux États-Unis, où la montée du climatoscepticisme pousse les grandes entreprises à faire marche arrière. Derrière cette tendance, se cache un véritable greenhushing, une forme de silence qui met en péril l’engagement réel face à l’urgence climatique.
Walmart, le géant américain de la grande distribution, a fait parler de lui en 2024. Sur son site, il affichait fièrement son « engagement profond » contre le changement climatique. Comme le rapporte une enquête du Financial Times, le texte a disparu en décembre, et a été remplacé par un discours plus vague et moins engagé. Au lieu d’évoquer un défi urgent et mondial, la nouvelle version se contente de mentionner des efforts pour réduire les émissions.
Des « défis internes et externes »
Mais Walmart n’est pas une exception. L’entreprise agroalimentaire, Kraft Heinz, a également modifié sa page dédiée à ses objectifs de neutralité carbone. En janvier, le groupe a discrètement retiré son objectif de réduire ses émissions de 50 % d’ici 2030. À la place, un texte plus prudent a vu le jour, évoquant des « défis internes et externes » et une réévaluation des ambitions climatiques.
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