6 May 2025 02:33

seule une «petite fraction» de fermiers blancs expropriés ont été indemnisés

Dans une Afrique australe encore marquée par les conséquences de l’apartheid, pendant lequel de nombreux fermiers noirs ont été chassés de leurs terres, la redistribution est encore au centre de débats. D’autant que des milliers de fermiers blancs avaient été expropriés au Zimbabwe dans les années 2000, sans recevoir une compensation. Après une grave crise économique, le gouvernement a annoncé que les indemnités commencent à être versées, mais selon le comité qui représente les agriculteurs, les concernés sont rares.

« Il y a une petite fraction de personnes qui ont accepté un accord parallèle. On essaie donc de corriger cette idée fausse selon laquelle l’accord a été conclu, que les compensations sont en cours et que tout le monde est content. Ce n’est pas la réalité », a dénoncé Deon Theron, à la tête du comité mis en place pour représenter les fermiers expropriés depuis près d’un quart de siècle.

En Afrique Australe, la redistribution des terres est un sujet de crispation, et fait régulièrement la une de l’actualité. À l’époque de la domination coloniale, les populations avaient été chassées de leurs terres, l’accès à la propriété leur étaient ensuite interdit, rapporte notre correspondant régional, Valentin Hugues.

Une expropriation faite au profit de proches du pouvoir

L’opération visait à corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique et s’était faite au profit de proches du pouvoir à Harare et de fermiers sans équipements ni formation. En raison d’un projet très abrupte et mal anticipé, elle avait provoqué un effondrement brutal de la production et plongé le pays dans une crise dont il ne s’est toujours pas remis.

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