Trump accuse Zelensky de saboter un “très proche” accord de paix avec la Russie

Donald Trump a affirmé, mercredi 23 avril, qu’un accord de paix en Ukraine était “très proche”, mais a accusé Volodymyr Zelensky d’être le principal obstacle à sa conclusion, rapporte The Times. “Je pense que nous avons un accord avec la Russie. Je pensais qu’il serait plus facile de traiter avec M. Zelensky. Jusqu’à présent, c’est plus difficile”, , a-t-il déclaré à des journalistes à la Maison Blanche.
Des propos prononcés peu avant des frappes des missiles russes sur Kiev, qui ont fait au moins deux morts et 54 blessés, dans la nuit de mercredi à jeudi.
“Les négociations pour mettre fin à la guerre n’avancent pas, ce qui rend de plus en plus frustré le président [des États-Unis], qui reproche à [son homologue] ukrainien […] de ne pas avoir accepté un plan de paix américain”, décrypte le Wall Street Journal.
Plus tôt mercredi, relate le quotidien, une réunion à Londres entre des responsables du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France, d’Ukraine et des États-Unis, “annoncée comme décisive”, “a échoué” après l’annulation “brutale” de la participation du secrétaire d’État américain Marco Rubio, à la suite du refus par M. Zelensky d’une proposition américaine “prévoyant la reconnaissance légale par Washington” de la souveraineté russe sur la péninsule de Crimée, occupée par Moscou depuis 2014.
Le vice-président américain, J.D. Vance, a, lui aussi insisté mercredi, en marge d’un déplacement en Inde, sur le fait que Kiev devait faire des concessions pour assurer la paix, ou sinon de voir les Etats-Unis « se détourner du processus ».
Une proposition américaine “favorisant nettement la Russie”
Donald Trump “fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte un plan de paix qui favorise nettement la Russie”, résume le New York Times. Le milliardaire et ses principaux collaborateurs “ont exigé que Volodymyr Zelensky adhère à une proposition conçue par Washington qui accorderait essentiellement à Moscou tous les territoires gagnés pendant la guerre, tout en n’offrant à Kiev que de vagues garanties en matière de sécurité”. En plus de “sembler appeler” les États-Unis à reconnaître la prise de contrôle de la Crimée par la Russie, elle empêcherait explicitement l’Ukraine de rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, explique le journal.
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