10 March 2025 07:17

Trump menace Poutine avant de lui tendre la main, dans une troublante volte-face

Donald Trump souffle le chaud et le froid sur le front ukrainien, semant une certaine confusion parmi les observateurs. Vendredi 7 mars, il a ainsi d’abord déclaré sur sa plateforme Truth Social qu’il “envisageait sérieusement” d’imposer des sanctions et des tarifs douaniers à la Russie jusqu’à ce qu’elle accepte un cessez-le-feu et un accord de paix.

Il l’aurait fait selon la chaîne de télévision américaine CBS en “réponse aux dernières attaques de drones et de missiles contre des installations énergétiques ukrainiennes”, qui ont fait vendredi des dégâts importants dans tout le pays. “À la Russie et à l’Ukraine, venez à la table des négociations maintenant, avant qu’il ne soit trop tard”, a exhorté alors le président américain.

“Plus difficile de traiter avec l’Ukraine”

Cependant, quelques heures plus tard, face à des journalistes dans le Bureau ovale, son ton vis-à-vis de Vladimir Poutine était tout autre, rapporte la chaîne ABC : “Il veut mettre fin à la guerre et une fois qu’elle sera terminée, je pense qu’il sera plus généreux qu’il ne le devrait. Et c’est plutôt bien.”

Interrogé sur la sincérité de son homologue russe, Trump a dit “le croire, et a estimé, dans une troublante volte-face, qu’il “s’entendait très bien avec la Russie”, alors qu’il était “plus difficile, franchement, de traiter avec l’Ukraine”.

Enfin, lorsqu’on lui a demandé si le dirigeant russe allait profiter de la pause dans le partage des renseignements américains et de l’aide militaire à l’Ukraine, le locataire de la Maison-Blanche a répondu : “Je pense en fait qu’il fait ce que n’importe qui d’autre ferait”, lui offrant ainsi quasiment un blanc-seing.

Kiev aveuglé

Pendant ce temps-là, fait savoir le site spécialisé Space News, Washington a suspendu “temporairement” l’accès de l’Ukraine à son imagerie spatiale, a confirmé vendredi un porte-parole de la National Geospatial-Intelligence Agency (NGI).

Selon le média ukrainien Kyïv Independent, Kiev est cependant en pourparlers avec d’autres pays et des entreprises privées pour parer à cette décision. Le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu a ainsi confirmé sur France Inter que son pays fournissait toujours des renseignements militaires à l’Ukraine.

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