Une pointure des médias en renfort

La troisième réunion des acteurs majeurs des JO 2030 dans les Alpes françaises a été la bonne. Et sans surprise, le numéro 2 de l’organisation de l’événement sera Cyril Linette (54 ans). L’ancien directeur du services des sports de Canal Plus et ex-directeur général de L’Equipe et de PMU a été désigné par le bureau exécutif pour épauler Edgar Grospiron. Linette sera le directeur général du comité d’organisation de ces Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 aux côtés de l’ancien champion olympique de ski acrobatique sur les bosses, qui avait, lui, endossé en février dernier le costume de président du COJOP.

C’est d’ailleurs sur proposition de Grospiron, estimant que son poulain présentait « un parcours d’entrepreneur solide » dans lequel l’ex-champion se reconnaissait lui-même – « Cyril Linette est un dirigeant innovant, structurant, réformateur. Il apporte une vision claire sur la création de valeur, la gestion budgétaire, la performance des équipes et la diffusion des contenus (…) Cyril possède cette capacité à penser à la fois le fond, la forme, et le terrain » – que le natif de Vouziers, dans les Ardennes, a été nommé ce jeudi, trois jours plus tard finalement que la dernière date qu’avait communiquée le médaillé d’or des Jeux d’Albertville en 1992. Fin mars, le « Tony Estanguet » des JO 2030 avait en effet affirmé qu’il tenait son directeur général. Il avait néanmoins précisé qu’il avait encore besoin d’ « un peu de temps pour constituer ses équipes ».

L’officialisation aurait pu intervenir le 7 avril, mais…

« Les contraintes d’agenda n’ont pas permis de mener à bien toutes les rencontres et consultations en amont du bureau exécutif de ce lundi 7 avril », a expliqué Grospiron, qui voit également en l’ancien diplômé de Sciences Po Paris et de l’École de Journalisme de Lille « un partenaire de confiance, capable de le seconder dans les décisions structurantes, tout en assurant la montée en puissance des équipes et la mise en Å“uvre du projet olympique et paralympique », rappelant qu’il n’était de surcroît « pas tout seul à travailler » sur le dossier. « Je propose des gens et le bureau exécutif valide. Donc laissez-nous travailler (…) Ça va arriver ».

Linette, fortement pressenti à l’époque pour la fonction et qui « pilotera les volets opérationnels, juridiques et financiers du COJOP et aura pour mission d’installer une organisation efficace et agile, de structurer les équipes autour d’une gouvernance solide, et d’assurer la bonne coordination entre les acteurs du projet », constituait alors déjà le grand favori. L’Equipe nous apprend que Grospiron avait également et un temps pensé à Jean-François Vilotte, le directeur général de la Fédération française de football (FFF), mais que ce dernier avait refusé. Par ailleurs, d’après le quotidien, l’officialisation de Linette aurait pu intervenir dès le 7 avril dernier. Mais pour que ce soit le cas, il n’aurait pas fallu que «les membres du Club des 5 (les deux régions, les comités olympique et paralympique ainsi que le ministère des Sports) ne goûtent pas « d’être mis devant le fait accompli» ». Il a donc fallu attendre dix jours de plus. Les directeurs des autres services devraient être connus plus rapidement.