Wall Street dans le rouge avant la Fed, l’Europe portée par l’Allemagne

Les marchés américains évoluent en recul dans les premiers échanges, dans l’attente de la réunion de la Fed, alors que l’Europe est optimiste avant l’adoption d’un plan d’investissements massifs en Allemagne.
A Wall Street, le Dow Jones reculait de 0,56% à 13H50 GMT, l’indice Nasdaq cédait 1,54% et l’indice élargi S&P 500 abandonnait 0,90%.
Les indices américains sont plombés par des craintes sur l’impact de certaines mesures économiques de Donald Trump, notamment celles concernant les droits de douane.
Ces menaces font fuir “les investisseurs qui retirent leurs avoirs de la Bourse américaine pour des contrées plus amicales”, estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
Dans ce contexte, les marchés ont les yeux tournés vers la banque centrale américaine, la Fed, qui annoncera mercredi sa décision sur l’actualisation des taux directeurs américains.
Des taux directeurs à un niveau élevé, comme c’est le cas actuellement, permettent de lutter contre l’inflation, mais cela se fait au détriment de la croissance économique.
Les investisseurs s’attendent à ce que la Fed maintienne les taux inchangés, mais les “signes de tension sont évidents”, estime John Plassard.
Tout commentaire sur ces questions de la part du président de la Fed, Jerome Powell, sera donc scruté avec attention par les marchés.
Les marchés européens sont largement plus optimistes, et ont les yeux rivés sur l’Allemagne, dont les députés vont se prononcer mardi sur le plan d’investissements géants de Friedrich Merz.
Vers 13H50 GMT, Paris gagnait 0,46%, Londres 0,38% et Milan 1,04%.
Francfort progressait de 0,74% après avoir battu, à 23.476 points, son record en séance qui datait du début du mois.
C’est un tournant majeur pour le pays qui veut dépenser sans compter pour se réarmer en réaction à la “guerre contre l’Europe” de Vladimir Poutine, a déclaré Friedrich Merz.
Le probable futur chancelier s’apprête à enterrer le dogme de l’orthodoxie budgétaire dont il a toujours été un fervent défenseur.
“Avec l’accord conclu vendredi entre la CDU/CSU, le SPD et les Verts, l’essentiel du risque” que le plan ne soit pas voté “a été écarté”, soulignent des analystes de Deutsche Bank. “Toutefois, il subsiste des sources mineures d’incertitude, allant de la possibilité de députés qui font dissidence à l’absence d’une majorité de deux-tiers à la chambre haute vendredi”.
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